Par
GUELTAN dans
ERRANCES le
10 Mars 2008 à 21:18
Roz Quénibenn s'en va par les chemins
Des hortensias rouges à la main
Roz Quénibenn s'en vient à ma main
Roz, rose rozenn Quénibenn
Elle est peut être à la pointe de Cosmeur
Ou bien encore cachée derrière les hortensias roses
Elle joue avec mon cœur bien trop frêle
Je lui cueillerai des fleurs parfumées à Roz
Des hortensias rouges ou des hortensias blancs
La houle l'emporte vers les îles dorées qui s'égrènent au large
Elle s'exile souvent dans les ajoncs voilés du matin
Montagne blanche encore assoupie dans le ventre du vent
Je la retrouve souvent dans les plis ronds des collines
Elle ouvre ses yeux de granit irisés et lumineux
Elle cueille quelques varechs séchés au bord de l'eau
Puis se confond à la corolle d'une fleur de pommier
Parfois, elle se fond dans l'émeraude des eaux
Ou même dans le blanc des plages de sable
Ses longs cheveux s'évaporent dans une dentelle
Elle pleure souvent dans les rides des vagues
Chasse des perles de sel égarées au fond des yeux
Et soudain laisse flâner un sourire d'ange ou démon.