• Roz Quénibenn s’en va par les chemins
    Des hortensias rouges à la main
    Roz Quénibenn s’en vient à ma main
    Roz, rose rozenn Quénibenn



    Elle est peut être à la pointe de Cosmeur
    Ou bien encore cachée derrière les hortensias roses
    Elle joue avec mon cœur bien trop frêle

    Je lui cueillerai des fleurs parfumées à Roz
    Des hortensias rouges ou des hortensias blancs
    La houle l’emporte vers les îles dorées qui s’égrènent au large

    Elle s’exile souvent dans les ajoncs voilés du matin
    Montagne blanche encore assoupie dans le ventre du vent
    Je la retrouve souvent dans les plis ronds des collines

    Elle ouvre ses yeux de granit irisés et lumineux
    Elle cueille quelques varechs séchés au bord de l’eau
    Puis se confond à la corolle d’une fleur de pommier

    Parfois, elle se fond dans l’émeraude des eaux
    Ou même dans le blanc des plages de sable
    Ses longs cheveux s’évaporent dans une dentelle

    Elle pleure souvent dans les rides des vagues
    Chasse des perles de sel égarées au fond des yeux
    Et soudain laisse flâner un sourire d'ange ou démon.


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  • Des pierres lourdes
    rondes
    s'enroulent
    se déroulent
    éclatent
    fragments
    irisés
    flammes de pierres
    rougies
    braises ardentes
    abrasives
    feux de pierres
    liquides


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  • Jaurès s’effondre et la guerre éclate.
    Les hommes garances, Joffre à la guerre.
    Gallieni presse les taxis automates,
    Nivelle plie au chemin, Verdun vaut l’enfer.

    Cendras laisse un bras dans la casemate,
    Péguy et les autres vers le cimeti-ère.
    Dans les champs de Jean la moisson se dilate,
    Foch à Saint-Gond, des vies dans les tourbi-ères.

    Les hommes vont vers la Marne et se battent,
    Proust écrit toujours, le Goncourt il espère,
    Le rude Clemenceau que le tigre flatte.

    Les mères silencieuses et volontaires,
    Mata Hari, divine puis scélérate !
    A Paris, la môme Piaf met pied à terre.

     

     

    Cendrars, par Amedeo Modigliani (1917).


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  • L'enfant sussure des mots

    aux oreilles d'un cheval mort

    Le manège tourne doucement


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    Ciel haut


    ciel baS

    Ciel fou


    ciel sagE

    Ciel neuf


    ciel usE

    Ciel monochrome


    ciel polychromE

    Ciel spirituel


    ciel diaboliquE

    Ciel d’amour


    ciel de hainE

    Ciel d’enfants


    cieux de vieuX

    Ciel fécond


    ciel stérilE

    Ciel guerrier


    ciel pacifiquE

    Ciel refuge


    ciel ouverT

    Ciel bleu


    ciel rougE

    Ciel solaire


    ciel lunairE

    Ciel lourd


    ciel chétiF

    Ciel étoilé


    ciel déserT

    Ciel d’homme


    ciel de femmE

    Ciel calme


    ciel tempêtE

    Ciel pluriel


    ciel singulieR

    Ciel du berger


    ciel de fleurS

    Ciel de mort


    ciel de viE

    Ciel de vie


    ciel de poésiE


     


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